Traitement de conséquences

Quand j’était petit, mes parents m’ont souvent dit que les Américains avaient la mauvaise manie de traiter les conséquences plutôt que les causes des problèmes. Bien sûr, il n’y a pas qu’eux mais cette idée revenait souvent lorsqu’on nous présentait la dernière fantaisie à la mode aux USA. Force est de constater que cette remarque est assez juste : aux USA, on préfère autoriser la vente d’armes à feu pour se protéger plutôt que de rechercher les vraies causes de la criminalité.

Mais en ce moment , en France, les médias et la classe politique sont exactement dans la même démarche. Je veux bien entendu parler du problème des sans abris qui occupent l’espace médiatique depuis quelques jours. Comme par hasard, l’UMP se souvient d’une loi sur le droit au logement opposable qui traînait dans les cartons. Une loi sociale qui ne leur coûte pas grand chose, qui ne servira sûrement à rien et qui a l’énorme avantage de ne pas obliger la construction de logements sociaux. Evidemment on ne peut que se réjouir de la vivacité des associations et de leurs actions qui leur permettent de faire parler d’elles. Mais ce qui manque cruellement, c’est de nous informer pourquoi tant de gens se sont retrouvés à la rue ?

Vous le savez vous exactement les raisons qui ont menés tant de gens, même avec un emploi, à devenir SDF ? En tout cas, il ne faut pas compter sur la presse ou la classe politique pour nous l’apprendre. Après tout les élections arrivent et commencer à débattre du fond du problème plutôt que de faire des effets d’annonce serait catastrophique. Quand aux JT, je pense qu’ils remplissent parfaitement leur devoir : il est vital que les français sachent qu’il neige dans les stations de ski en hiver !