Scoop : C'est déja le second tour !

En tout cas à la télévision. C’est pas moi qui le dit, c’est le CSA. Dans un communiqué daté du 4 janvier consultable en ligne, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel confirme ce que tout un chacun pouvait déja s’apercevoir. Après se féliciter que la campagne présidentielle occupe un temps d’antenne important et que un peu plus de candidat sont présentés, le CSA ajoute :

” Le Conseil constate également que certaines chaînes reproduisent la bipolarisation excessive constatée lors de la campagne de 2002 au profit de deux candidats. La répartition des temps d’antenne et de parole fait par ailleurs apparaître l’insuffisance des temps de parole ou d’antenne accordés à certains des candidats au regard des critères d’équité. “

Franchement pour que même le CSA s’en rende compte, nos dirigeants de chaines ne doivent vraiment pas être malins.

Pour l’instant seul le Figaro et Marianne2007.info ont repris l’information. Mais ils apportent des précisions intéressantes que l’on retrouve dans les chiffres fournis par le CSA.

Même si Sarko et Ségo ne sont jamais nommés, on apprend donc qu’à eux deux et les représentants de leurs partis ils totalisent 51,5% du temps d’antenne. Quand aux émissions politiques, 46% du temps de parole leur ait accordé. Drôle de conception du débat à l’heure où la télévision est censé être dans une période “d’équité” . Mais le CSA va plus loin.

Les mauvais éleves de la classe s’appellent France 3 et M6. France 3 qui affiche sans complexe sa préférence pour Sarkozy en lui accordant 31.8% du temps de parole des candidats contre 13,3% pour Royal. Mais la palme va à M6 qui accorde 53.7% de son temps de parole politique à Ségolène Royal.

Les “troisième hommes” potentiels qui critiquent à longueur de page la campagne faite par les médias vont avoir du grain à moudre. Paradoxalement, Bayrou récolte 18.9% chez TF1 (chaîne qu’il a hautement critiqué) mais seulement de 4 à 6 % ailleurs. Quand à Le Pen, il va de 1.3% (Canal +) à 6.3 % (France 2).

Quand aux autres candidats, ils sont tout simplement invisibles.

Le 8 décembre déja, un article d’Acrimed avait cette conclusion :

” En réalité, le seul évènement médiatique de la pré-campagne présidentielle est le suivant : du début septembre à la fin novembre, sur 161 invités politiques, 130 appartenaient au PS ou à l’UMP. Point.”

Et la valse continue ….